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Pour une économie au service de l'Homme et de son environnement

L’objectif de ce blog est de montrer que la prise en considération pleine et entière de l’Homme peut, au niveau de l’entreprise, comme dans bien d’autres domaines d’ailleurs, être à l’origine de nouveaux espoirs.

La prise en considération de l’Humain et de son environnement peut certainement permettre d’allier la performance de l’entreprise au respect de la nature et au bien-être de l’Homme. Quelques textes fondateurs et articles de presse, fidèles à cet esprit, sont déjà sur le site « Entreprise et performance ». Sur ce blog, nous comptons faire figurer essentiellement des éléments d’actualité.

9 novembre 2006 4 09 /11 /novembre /2006 22:03

A La triple responsabilité de l’entreprise :

1  La responsabilité sociale pourrait comprendre :

a) Dans sa politique générale :

• Un mode de management respectueux des hommes et de leurs projets professionnels en appliquant le principe de subsidiarité et favorisant la délégation ;

• Une définition cohérente et clairement communiquée de la mission de l’entreprise, où chacun peut sentir sa contribution au “bien commun” 

• Une organisation décisionnelle lisible et transparente

• Une organisation apprenante, capitalisant les  meilleures pratiques et le développement des potentiels.

b) Dans sa stratégie :

• Une vision stratégique et une capacité d’anticipation permettant de limiter le plus possible le recours aux licenciements 

• Un recours réfléchi à l’externalisation. Centrage sur son cœur de métier

• L’investissement dans une politique d’innovation et de développement

       c) Dans sa politique de ressources humaines :

• Le refus de la corruption et sa  sanction immédiate à tous les niveaux ;

• L’absence de toute discrimination liée à des considérations ethniques ou religieuses ;

• En cas de licenciements  :  explication, communication, accompagnement et engagement financier négocié ;

• Une réelle implication dans le développement professionnel des collaborateurs ;

• Une méthodologie de recrutement basée sur l’honnêteté et la transparence ;

• Des conditions de travail et de sécurité satisfaisante avec l’implication de professionnels compétents ;

• Le respect du droit du travail ;

• Une formation  des salariés d’autant plus poussée que leur niveau de départ est faible ;

• Le recrutement de personnes handicapées à des postes adaptés ;

Une rémunération (salaires, participation, intéressement, avantages …) dont les règles sont connues et appliquées, et dont le niveau est correct et équitable, direction comprise ;

• Un management destiné à favoriser la motivation des salariés et leur sens de l’engagement en vue de lutter contre le stress. Le coût du stress au travail est en effet colossal. A titre d’exemple, il était estimé à 11 milliards d'euros au Royaume Unie en 1992 (Sigman).

d) Dans sa politique de communication :

• Une communication similaire aux actionnaires, salariés et media ;

• La cohérence entre les faits et le message communiqué ;

• Le droit du personnel à l’expression avec la mise à disposition de moyens adéquats ;

• Le refus du “management par la rumeur”, de la désinformation et de la manipulation ;

• La communication préalable aux intéressés de tout changement les concernant directement.

Pilotée selon ces principes une entreprise entraînera plus facilement l’adhésion de son personnel.

 

2      La responsabilité environnementale

a) Dans sa politique générale :

• Une approche respectueuse des ressources naturelles et de l’environnement : l’entreprise, certes, source de production et d’emplois, ne peut  avoir un accès  imprescriptible et gratuit aux ressources naturelles, ou un droit à  la pollution

• La création dans l’entreprise d’un réflexe environnement 

• L’allocation de moyens pour connaître ses impacts sur l’environnement

• L’intégration de l’entreprise dans l’environnement local.

b) Dans sa politique de  produits :

• L’étude des produits et des “process” : produits recyclables ou les “dématérialisés” en réduisant leur contenu en énergie et en matière

• L’écoconception et l’écodesign

• La simplification des emballages et la réduction des déchets grâce au développement de co-produits ;

c) Dans son organisation générale et ses processus :

• La mesure du bilan carbone et la réduction des émissions

• L’utilisation de matériaux recyclables ou biodégradables

• La réduction du volume des déchets

 

3      La responsabilité économique pourrait comprendre :

a) Vis à vis de l’État :

• La première des attitudes éthiques consiste à ne pas frauder le fisc et  ne pas mettre en œuvre des schémas dont la seule finalité est d’échapper au paiement de l’impôt. Malheureusement, l’absence d’uniformité fiscale en Europe rend cette attitude difficile (localisation des sièges sociaux) .

• La deuxième consiste à ne pas détourner de leur objet des subventions accordées dans un but précis 

• La troisième à respecter les lois qui s’appliquent au domaine de l’entreprise

Il est difficile de demander aux entreprises de privilégier leur nation : avec la puissance des réalités économiques et la concurrence des pays émergents, les délocalisations se sont accrues. Le rôle de l’Etat serait plus, à travers ses types de prélèvements, d’encourager les entreprises à produire en France.

b) Vis à vis des actionnaires, des partenaires bancaires et des organismes financiers :

 Les récents scandales (Enron…) montrent qu’il faut réformer la “ gouvernance » d’entreprise.

Mais la recherche du profit et de la valeur actionnariale ne peut suffire. Les marchés attendent une plus grande transparence financière. Toutefois, est il réaliste de demander des comptes transparents tout en maintenant une pression excessive sur les résultats trimestriels, dont tout dirigeant sait qu’ils sont presque impossibles à établir précisément ? Une pression trop forte induit un mode de management défensif et une communication biaisée.

Il faut s’interroger  sur la « gouvernance » d’entreprise et sur :

• Le rôle et l’organisation des conseils d’administration : intérêt de professionnaliser la fonction d’administrateurs indépendants

• Le pouvoir des assemblées générales ;

• Le mode de rémunération des dirigeants

• La mise en place de comités d’audit et l’indépendance des commissaires aux comptes.

Il importe de relativiser la toute-puissance des analystes financiers qui sanctionnent les entreprises sur leurs seuls résultats trimestriels. Il pourrait être intéressant de soumettre les analystes à des audits.

c) Vis à vis des fournisseurs :

Les entreprises qui ont un comportement éthique doivent  exiger de leurs fournisseurs qu’ils respectent,  les règles qu’elles s’appliquent à elles-mêmes. Cela peut être  problématique avec les pays en voie développement , où l’on risque parfois d’exclure du jeu de la concurrence des entreprises  qui ne pourraient pas facilement les respecter . Pour limiter ce risque, il conviendrait de raisonner, non pas en valeur absolue, mais en différentiel en   jugeant leur comportement éthique à leur progression dans cette voie.

Il conviendrait d’inciter les grandes entreprises qui le peuvent à se fournir en matières premières, dans une certaine mesure, auprès de fournisseurs situés dans des pays en voie de développement.

Les fournisseurs doivent être respectés, ce qui passe par une négociation raisonnable des conditions de paiement.

Afin de dynamiser le tissu des petites entreprises françaises, pourvoyeuses de nombreux emplois, pourquoi ne pas  inciter les grands groupes à  faire travailler les petites entreprises à hauteur de 5 % de leurs achats, comme cela se fait dans d’autres pays ?

Lors des délocalisations  dans des pays émergents il importe de s’assurer de l‘éthique de la production : travail des enfants, des femmes ; conditions de travail, rémunérations). L’idéal serait de faire en sorte d’utiliser des techniques locales de production pour éviter l’acculturation.

B De la triple responsabilité aux quatre piliers de la performance :

 

Comme le fait remarquer Manfred Mack, une entreprise est  plus performante quand elle s’appuie de manière synergique sur les quatre piliers que sont : les clients, les actionnaires, les employés, la société.

 

C De la triple responsabilité au facteur de changement indispensable :

Dans un monde où certains changements d’orientation sont urgents, notamment en matière d’environnement et de bien-être au travail, l’entreprise semble être l’institution la plus capable à court terme d’agir efficacement.

Il est préférable de déployer une démarche intégrant au moins l’équipe de direction et si possible l’encadrement, faute de quoi la démarche peut ne pas obtenir l’adhésion. La cohérence de l’action du dirigeant, sa capacité à discerner les enjeux essentiels sont déterminants dans la réussite de telles actions. Comme on l’a dit plus haut, en la matière, il s’agit avant tout de comportement. Il lui appartient de lancer son entreprise dans une dynamique de progrès, en application du principe d’amélioration continue.

L’intérêt de ces trois zones de responsabilité est d’être, à la fois, source d’engagement et d’harmonie sociale. Cela favorise la transparence, le partage de l’information et  la genèse d’une forme d’intelligence collective.

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